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D​é​primates

by Ian Fournier

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1.
C’est pas des p’tits minous, c’pas des chiens, c’est des loups Qu’y ont pas mangé d’la semaine Y’ont pas de doux pelage, y’ont la haine, y’ont la rage Y contrôlent mes pensées une à une, mes animaux nocturnes Quand j’trouve que c’est pas juste, ej’ les sens dans mes muscles Y commencent à grogner Quand j’ai le front qui plisse, c’t’eux autres qui réagissent Tu ferais mieux d’t’en aller Y contrôlent mes paroles une à une, mes animaux nocturnes C’est pas des p’tits minous... Pis quand ça dégénère, c’t’eux autres qui pognent les nerfs Pis j’peux pas les retenir L’instinct d’tuer présent, l’attaque, le goût du sang Sont en train d’m’envahir Y contrôlent mes actions une à une, mes animaux nocturnes C’est pas des p’tits minous...
2.
À gauche, à droite, la ligne est étroite On vient qu’on n’sait plus où on est rendu On rampe, on court, on boite Pis on retombe sur nos pattes La vie nous serpente sur d’étranges pentes La vie nous serpente En haut, en bas, j’sais pus où j’m’en vas Barouetté un peu plus Dans d’autres montagnes russes Tu files au peak de l’illusion Ou tu r’débarque en dépression La vie nous serpente sur d’étranges pentes La vie nous serpente Avant, arrière, que cé que j’peux y faire J’ondule, j’me tortille dans un nœud d’vipères Pogné entre un néo débile Pis un vieux cerveau d’reptile Ou j’compatis ou j’assassine Depuis la nuit des origines Quand les jours désenchantent La vie nous serpente sur d’étranges pentes La vie nous serpente
3.
On marche au pas Pas ci, pas ça Avance, bouge-toé, grouille Les doigts dans l’nez, cheq’moé l’andouille On marche au pas Pas lui, pas moi Déniaise, déguédine enfin Laisse, faire, tu comprends jamais rien On marche au pas Pas ci, pas ça Envoye réveille, allume Y’as-tu quelqu’un, toujours dans brume On marche au pas Pas lui, pas moi Pas chanceux, pas l’temps, pas d’bain Pas d’break, pas d’raccourci Les gens sont tellement délicats Pis patients à part de ça Après t’avoir sacré sur’l cul Y font comme si qu’t’existais pus On marche au pas Pas ci, pas ça Pas d’génie, pas d’talent, pas d’classe Pas d’permission pis pas d’passe-passe On marche au pas Pas lui, pas moi Ben non c’t’une joke, prends pas ça d’même T’es susceptible, c’pas notre problème Les gens sont tellement délicats Pis ben polis à part de ça Quand ils t’ont humilié, battu Y font comme si qu’t’existais pus Mais moé j’veux pas, marcher au pas Pas d’job steady, pas d’boss, pas d’religion Atroce, pas d’conventions Pas à bonne heure, pas à bonne place Pas marcher dans vos criss de traces Pas d’quartier, pas d’cœur, pas d’grimace Les gens sont tellement délicats Quand ils te pognent par un bras Dans l’dos, un coup d’couteau pointu Pis y font comme si qu’t’existais pus
4.
5.
La p’tite lumière qui brille Le p’tit quec’chose d’ains yeux Le sourire vivant qui scintille J’en voulais juste un peu Moi j’cherchais ça dans l’noir Des sous sol de tavernes J’pensais que dans l’fond des cavernes Ça serait plus facile à voir Moé j’cherchais ça dans l’fond Des bouteilles de wisky J’pensais qu’d’aller au bout d’la nuit Me rendrait la raison
6.
J’ensouffle et j’engraine, qui suis-je vraiment Dans la ribambelle des étoiles qui hantent Mentent les mémoires dans les lignes d’étangs Pousse les veilleurs d’entre-gyrophares J’avais des soleils perçants pour seuls yeux Mais le dieu des eaux me les a crevé Maintenant j’éveil, je pluiediluvienne En déesse hyène désarticulée J’ensouffle et j’engraine, qui suis-je vraiment Dans la mourritude des calendriers L’heure des battements d’ailes, des canons d’éther J’échelle vers la mer en lents grains salés J’aimais sur la grève, rouler mes épaules Mais l’affreux des pôles m’a décoloré Maintenant j’effraie, d’ombres de persiennes J’encheval des peines à granges enjambées J’avais des silences, d’autour de saturne Les monstres à plumes les ont déchirés Maintenant j’éteint leurs joyaux nocturnes À couperet de lune rougensanglanté J’ensouffle et j’engraine, qui suis-je vraiment Parmi les serpents qui tracent les siècles Dans l’aéronef, le cri des sirènes La déesse hyène ne fait que passer
7.
On s'aime 02:20
On s’aime juste un peu pour voir Une bière, un café au comptoir Qui connait de son amour la réelle trajectoire? On s’aime souvent sans s’en apercevoir On s’aime comme ça pour un soir Pour un p’tit clin d’œil dans l’miroir Qui a dit que nos désirs étaient aléatoires? On s’aime souvent sans s’en apercevoir On s’aime jusqu’au désespoir Jusqu’à corde, jusqu’aux lames de rasoir Qui peut se prétendre l’écrivain de sa propre histoire? On s’aime souvent sans s’en apercevoir On s’aime juste un peu pour voir Une bière, un café au comptoir Qui connait de son amour la réelle trajectoire? On s’aime souvent sans s’en apercevoir Sans s’en apercevoir
8.
Chus qui moé, chus qui moé? Grand singe évadé d’Afrique qui ruse, qui trafique Seigneur noir qu’y a délavé dans les neiges de Stadakoné, chus qui moé? Métisse français, ilnu sur le Piekuagami Homo Sapiens qui court en fou après sa belle technologie, chus qui moé? Enfant perfide, immature, en liberté dans nature Agriculteur effréné, frugivore qu’y a mal viré, Chus qui moé? Vagabond, missionnaire, acrobate, mammifère Primate affectueux, mais quand même dangereux J’ai ben peur d’être un peu tout ça, mais j’pas encore sûr tout à fait Pis sinon j’donne ma langue aux rats, qui peuplent notre belle planète Nostalgique illusionné qu’y attend l’prochain apocalypse Qui compte en cachette les éclipses su’un vieux morceau d’calendrier, chus qui moé? Chercheur d’or, dans l’pétrole qui creuse sa vie dans tous les sols Navigateur en mal d’étoiles qui s’arrête rien que quand ça fait mal J’ai ben peur d’être un peu tout ça, mais j’pas encore sûr tout à fait Pis sinon j’donne ma langue aux rats, qui peuplent notre belle planète Beau parleur analphabète qui piac, jacasse, répète Voleur armé jusqu’aux dents, s’ua drogue, pis sur les médicaments, Chus qui moé vraiment? Violeur, hostile, intoxiqué, prédateur en échappée Pourri, opportuniste, désaxé, intégriste, Chus qui moé Câlice? J’ai ben peur d’être un peu tout ça, mais j’pas encore sûr tout à fait Pis sinon j’donne ma langue aux rats… En attendant que j’pense à ça, autour on prédit la défaite Du bipède Abracadabra, l’humanité dans un p’tit pet
9.
Les gars qui s’prennent pour Gilles Villeneuve Me rendent perplexe À Lawrenceville le soir dans’ curve Leu pauv’ muffler a bout d’souffle pis d’réflexe Les gars qui s’prennent pour Gilles Villeneuve Me rendent perplexe Les motards qui écoutent la radio Me rendent perplexe Dans’ belles routes de villégiature Y traînent leurs bruits qui font peur à nature Les motards qui écoutent la radio Me rendent perplexe Humain bizarre, humain standard Quand t’embarque dans ton char Des fils qui s’touchent, des yeux qui louchent La raison qui prend l’bord Dans ton cercueil roulant Ben crispé sur’l’volant Humain bizarre, humain standard Tes mystères me dépassent Les colleux-d’cul quand j’roule à cent Me rendent perplexe Ça s’magasine des accidents Des tapes sua gueule, (prenez garde si j’me vexe) (faut que j’freine mes réflexes) Les colleux-d’cul quand j’roule à cent Me rendent perplexe Humain bizarre, humain standard… Ceux qu’y accélèrent quand j’les dépasse Me rendent perplexe Dans leux cerveaux j’me d’mande c’qui s’passe Une tragédie, un drame ou un complexe Ceux qu’y accélèrent quand j’les dépasse Me rendent perplexe Humain bizarre, humain standard… Les femmes au volant Me rendent perplexe…
10.
Avec mes 2 loyers en retard, ma vieille tévé dret sur l’prélard Ma vieille guitare, mes jeans percés, la tête encore ben pleine d’idées M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais vivre de ma musique Sculpture de vaisselle dans l’évier, vieux draps pour s’cacher d’la lumière Des circulaires plein l’escalier, où mes rêves déboulent à toé soirs M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais vivre de ma musique La semaine passée à l’épicerie devant une caissière assez jolie M’a fallu r’vivre l’humiliation, de l’insuffisance de fonds M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais vivre de ma musique Mais quand le spectacle fini pis qu’des gens viennent me dire merci Dans ce beau monde futile, j’me sens enfin un peu utile Y’en a qui m’disent qu’j’ai une belle voix, pis d’autres que c’est n’importe quoi Moé j’suis la route qu’on m’a donnée, j’chante pour ceux qui veulent m’écouter M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais vivre de ma musique Salut m’man, t’aurais tu cent piastres, t’sé, faut encore que j’trouve ma place Aye ça fait 2 semaines que j’suis sobre, pis j’ai peut être trouvé une job M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais vivre de ma musique Mais quand le spectacle fini pis qu’des gens viennent me dire merci Dans ce beau monde stérile, j’me sens enfin un peu utile Encore un Noël cheap en vue, encore une année qu’je m’dois l’cul J’travaille pourtant mes 50 heures, j’pas un raté, j’pas un voleur M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais vivre de ma musique Ah pis d’la merde, j’veux rien savoir au lieu d’payer Hydro Québec J’hurle à la lune par ce beau soir, j’descends en ville flamber mon chèque M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais juste aouuuuuuuuuuuuuu Mais quand le spectacle fini pis qu’des gens viennent me dire merci Dans ce beau monde sénile, j’me sens enfin un peu utile
11.
À prochaine 03:17
Avant que’l soleil baisse su ma vie longue et fleurissante Les feuilles rouges, jaunes, épaisses s’empilent sur l’herbe pesante Les éclipses scintillantes, pogné tout seul dans salle d’attente Mon âme flétrie au marécage s’en va vers son dernier voyage Avant que’l soleil baisse su ma vie presque éblouissante Un sourire comme dernière braise, la lumière d’une étoile filante C’est un temps épuisé qui file dans le sablier immobile Les derniers battements qui s’en vont de mon corps lourd comme le béton Avant que’l soleil baisse qu’on débranche la dernière veilleuse Sur une vie plutôt heureuse, ben pleine de souvenirs qui apaisent D’l’amour à m’en étourdir jusqu’au vrai moment d’partir Juste une question à l’infini quand y viendront vider mon lit J’ai tu fais un peu d’bien autour Pour que ça vaille quand même la peine Que j’dise salut pis à prochaine

about

Riche d’une période d’échange et de travail de 2 ans avec le réalisateur Éric Villeneuve (Bernard Adamus, Plywood ¾, Avec pas d’Casque), Ian Fournier présente l’album Déprimates qui témoigne d’un long processus d’épuration et de recherche d’authenticité. Enregistré en direct sur bobine par Tonio Morin-Vargas, Déprimates explore différents paradoxes humains sur fond de guitare arpégée, sensible et nerveuse. Avec des titres comme : Mes animaux nocturne, La vie nous serpente, Cercueil roulant, Chus qui moé, Ian Fournier livre dans sa forme la plus simple (guitare et voix) une variété de chansons puissantes qui témoigne d’un long parcours de recherche artistique.

credits

released April 24, 2018

Paroles et musique : Ian Fournier
Réalisation : Éric Villeneuve
Enregistrement : Tonio Morin-Vargas
Dessin : Eléonore L Gilbert
Photo: Marianne Deschênes
Graphisme : Frédéric Gosselin
Production: Ian Fournier 2018 - IFMS11
© Ian Fournier 2018 (Socan)

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about

Ian Fournier Sherbrooke, Québec

Auteur-compositeur-interprète singulier, guitariste inventif à la voix sensible et à la plume vive et profonde, Ian Fournier propose des chansons fine et vibrantes où le désir de dire prédomine. Introspection, poésie, teintes d’humours et d’espoirs, l’artiste nous amène dans un univers intime où les réflexions côtoient les rires. ... more

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