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1. |
L'immensité du lac
03:43
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Dans le sentier qui passait à l’arrière de ma maison
J’allais dans mon jeune temps marcher
En bas de la montagne de garnotte
Qui soutenait la track de chemin de fer
Reposait fier et grand le lac…
Combien d’heures passées à regarder les vagues, les flots
Qui ramenaient doucement des cadeaux
Du bois pour les feux de plage, des radeaux, des coquillages
L’imaginaire prenait le large
Aujourd’hui j’n’ai qu’un fleuve
C’est pourquoi je souhaite qu’il pleuve en masse
Qu’une eau amer innonde les terres
Qu’elle reprenne toute sa place
Et qu’en moi l’eau reprenne toute sa place
J’ai vu des canaux, des rivières, des ruisseaux et des mers
Jamais respiré meilleur air
J’ai pris des autos, des trains, des avions et des bateaux
Jamais rien trouvé d’aussi beau
Pour les jours où la ville me passe son trac
J’ai peint en moi l’immensité du lac
Quand la vie me fait trembler
Je sais que je peux r’gagner
Ce paysage d’enfance imprégné d’un silence opaque
Et de l’immensité du lac
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2. |
Nomade
03:52
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Il faut toujours se faufiler
Pour échapper aux griffes des filets
Il faut rester aux aguets
Pour demeurer en marge des voies tracées
Clandestin dans une civilisation
Indigne qui saccage les rivières et les forêts
Je suis un homme de paix
Et mes rêves ont d'autres aspirations
Nomade avec cartes d'identités
Je cherche ma place sur une terre
Fragmentée, compartimentée
Où l'on a tracé des frontières
Et entraîné des chiens pour les garder
Dans le troupeau je me sens trop à l'étroit
Et quand je m'éloigne je sais qu'on me montre du doigt
Mais mon cour bat au rythme de l'expédition
Et ma peau change avec les saisons
Je suis un nomade avec cartes d'identités
Quelque part mon esprit se souvient
Des migrations, des parcours incertains
Alors en moi des sens différents se réveillent
Je m'en souviens mais maintenant ce n'est plus pareil
Ici il y a le bruit des machines
La gourmandise qui côtoie la famine
On veut me récupérer mais moi je veux l'errance
Je veux les routes désertes et le silence
Je suis un nomade avec cartes d'identités
Artistes, visionnaires, poètes et écrivains
Révolutionnaires porteurs des idées de demain
Infiltrez-vous, allez sur les chemins
C'est maintenant de nous que ce monde a besoin
Il faut mettre des plumes à nos cheveux
Et des germes de splendeur dans nos yeux
Si on veut un jour renverser la balance
Si on veut les routes désertes et le silence
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3. |
Le désert dans la ville
03:27
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Des centaines de milliers d'âmes
Âmes d'hommes, âmes de femmes
Qui s'entrecroisent et qui défilent
Chacune dans sa bulle de verre
Et c'est le désert
Et c'est le désert dans la ville
Tant de gens qui sont mes semblables
Et la liste est interminable
Pourtant chacun seul sur son île
On se parle à peine des paupières
Et c'est le désert
Et c'est le désert dans la ville
Tous égaux sur la même scène
Mais par l'ego ou par la gêne
Cloîtrés dans un silence austère
Lèvres cousus par d'étranges fils
Et c'est le désert
Et c'est le désert dans la ville
À l'intérieur des voix se mélangent
Et je sens monter les sons
Mais toujours l'idée que je dérange
Entrave la conversation
Je voudrais oser, je voudrais crier
Retrouver l'esprit de communauté
Découvrir l'autre pour mieux me connaître
Pour grandir avant de disparaître
Je rêve d'un immense champ de fleurs
Dans le sable froid de nos peurs
Quand se casseront les coquilles
Qui nous poussent sans cesse à nous taire
Dans ce grand désert, dans ce grand désert
Les mots voleront sans béquilles
Et fertiliseront la terre
Quand tomberont les dernières grilles
On verra naître la clairière
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4. |
L'inconnu
03:23
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J'errais comme les autres dans la grande forêt
Je cherchais quelqu'un que je ne connaissais pas
J'ignorais tout de lui mais je savais
Que cette quête guidait chacun de mes pas
Je traversais des heures, des ombres, des lois
J'allais dans cette vie en me tenant bien droit
Conscient qu'à chaque minute je me transformais
Que j'n'étais déjà plus c'que tout à l'heure j'étais
J'ai rencontré les loups un soir sur le chemin
Leurs cris fendaient la nuit, leurs crocs les destins
Et en priant très fort pour n'pas qu'ils me dévorent
J'ai sentis tout à coup qu'ils me léchaient les mains
J'empruntais un sentier que j'connaissais par cœur
Il m'avait si souvent conduit vers la défaite
Fallait-il replonger dans d'anciennes douleurs
Visiter pour comprendre l'orage et la tempête
Je vis soudain quelqu'un près d'un arbre tombé
À ma grande surprise l'inconnu m'a souri
J'avais comme l'impression de voir un vieil ami
Qui me tendant la main m'aurait pardonné
Mais je compris bientôt et la gorge serré
Je m'approchai de l'homme pour bien le regarder
Mes larmes se mêlèrent à la question : pourquoi?
Cet étranger n'était nul autre que moi
J'errais comme les autres dans la grande forêt
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5. |
Affaiblir la race
03:21
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Les descendants d’Alexandre ont aujourd’hui le pied tendre
Ils ont troqué l’épée pour une manette à zapper
Et se méfient de l’effort, vautrés dans leur confort
L’évolution du corps
Autrefois vénéré comme un trésor
Est un mythe oublié, bouffé par les termites
Et l’humanité baîlle en attendant la suite
Pendant qu’les singes commencent à nous faire des grimaces
La technologie est en train d’affaiblir la race
Les héritiers d’Hercule ont maintenant des biceps minuscules
Les produits surgelés débordants d’additifs
Les aident à conserver leur teint maladif
N’ayant pas fait le lien
Que c’que tu manges est c’que tu deviens
Ils dévorent des scories en plastique, en bouteille
Avec la sombre illusion qu’ils seront des merveilles
Et les singes qui commencent à nous faire des grimaces
La technologie est en train d’affaiblir la race
Je cherche l’âme des vieux hommes dans le vent froid de l’an 2000
Dans la progression de la science, je sens s’éteindre les consciences
Empêtrées dans une course imbécile
Les petits fils de Goliath n’sont plus très solides sur leurs pattes
Bourrés de médicaments approuvés par l’État
Ils s’en vont titubant dans un très sale état
Un cachet pour chaque petites plaies
La chirurgie à la moindre anomalie
Angoisse, dépression, les cerveaux en prison
J’ai bien peur que la ville nous ait rendu débiles
Pendant que les singes continuent de nous faire des grimaces
La technologie est en train d’affaiblir la race
Des sociétés d’aveugles qui jouent à pile ou face
La technologie est en train d’affaiblir la race
Soyons sérieux, il faut voir la vérité en face
La technologie est en train d’affaiblir la race
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6. |
Les eaux de Narcisse
03:21
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On voudrait voir au fond des miroirs
Un corps de cristal, une image idéale
Des loupes embrouillées nous parlent de beauté
De renaissance et de fontaine de jouvence
Les crèmes, les onguents, les poudres aux yeux
Les beaux vêtements pour simuler qu'on est heureux
Le besoin de prestige et la pression qui nous obligent
Même quand on se sent laid, à mettre du maquillage sur nos plaies
Éblouis par les eaux de Narcisse
Nous voulons être beaux
Même si ça nous plonge dans les précipices
Partout on nous mitraille qu'le bonheur est dans la taille
Dans des silhouettes parfaites retouchées à l'ordinateur
Mais quand un jour le corps n'est plus d'accord
La fissure nous scie de l'obésité à l'anorexie
Éblouis par les eaux de Narcisse
Nous voulons être beaux
Même si ça nous plonge dans les précipices
Il faut pour s'accepter avec aisance
Quitter les mondes d'apparence
Traverser de sordides deuils
Mais l'espoir maigrissant à vue d'oeil
Ne nous laisse que la panoplie des médicaments et des chirurgies
Mais quand le couteau trace la peau
Sa lame tranche souvent un morceau d'âme
Éblouis par les eaux de Narcisse
Nous voulons être beaux
Même si ça nous plonge dans les précipices
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7. |
Des enfants
03:28
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Des enfants à la tête des pays
Des enfants derrière l'économie
Des enfants qui gribouillent des lois
Des enfants qui magouillent leurs droits
Des enfants qui piétinent, qui salissent
Et qui jubilent quand leur drapeau se hisse
Et ça et là quelques adultes effrayés du saccage
Les mains sur le visage
Des enfants et leurs jouets d'acier
Des enfants pyromanes allumés
Des enfants aux désirs de vengeance
Des enfants qui aiment la violence
Des enfants dans leurs forêts de béton
Qui aiment les arbres, cordés dans des camions
Et ça et là quelques adultes qui survivent au naufrage
Les mains sur le visage
La terre tremble sous les pieds des petits
Et rien ne semble calmer leurs appétits
La terre vibre et les désastres vont finir
Le jour où ils accepteront de grandir
Ils accepteront de grandir
Des enfants qui se croient éternels
Des enfants qui prennent le monde pour une poubelle
Des enfants brusques, vulgaires, impatients
Et qui disent : nous sommes grands, forts et puissants
Des enfants fiers et menteurs
Qui ont des pierres à la place du cour
Et ça et là quelques adultes retrouvés morts dans leur cage
Les mains sur le visage
La terre tremble…
Des enfants inconscients et la rage dans le sang
Des enfants au pouvoir depuis la préhistoire
Des enfants dangereux et la haine dans leurs yeux
Des enfants en colère qui réclament la guerre
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8. |
Mon itinéraire
02:40
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Sur ma page de terre j’imprime des pas
En marcheur solitaire sans soucis des climats
Et les peines et les doutes, les peurs que je maquille
Sillonnent derrière ma route en lettre de fossile
En lettres de fossile
Sur ma page de terre je dépose des voix
Un comédien qui erre entre les opéras
Mes joies et mes victoires, mes bonheurs éphémères
Vivent encore quelque part dans la mémoire des pierres
Sur ma page de terre avec le temps qui fuit
J’inscris mon itinéraire
Sur ma page de terre mes idées se déploient
Elles traversent les frontières et voyagent sans visa
Je prépare aujourd’hui des rêves pour demain
Des passages inédits vers de nouveaux chemins
Sur ma page de terre avec le temps qui fuit
J’inscris mon itinéraire
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9. |
La clef
04:07
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Les émissaires de la fortune
Ont mis leur déesse sur toutes les tribunes
Son charme légendaire de sirène antique
A déréglé les boussoles et même les esprits les plus saints
sont devenus diaboliques
Mais la richesse est sélective
Elle choisit ses valets avec des yeux de détective
Alors vermine et crapule ont sabordé la planète
Et ils ont mis l’honnêteté aux fers à pourrir dans les oubliettes
C’est la loi de la jungle et le plus fort l’emporte
L’argent est la clé qui ouvre toutes les portes
Pourquoi nous incliner devant ces tas de feuilles mortes
L’argent est la clé qui ouvre toutes les portes
Et dans la rue ont débarqué
Des brigands, des voleurs, des juges et des huissiers
Tous voulant prendre part aux plus vils trafiques
Les yeux hagards intoxiqués par l’odeur du fric
C’est la cupidité qui dicte désormais les actes
Et ses démons n’en finissent plus de signer des pactes
Alors pour quelques brins d’or les êtres sauvagement se dévorent
Alors pour quelques brins d’or on glisse de la vie à la mort
C’est la loi de la jungle et le plus fort l’emporte
L’argent est la clé qui ouvre toutes les portes
Pourquoi nous incliner devant ces tas de feuilles mortes
L’argent est la clé qui ouvre toutes les portes
Le jour où tu crois que c’est enfin ton tour
La dèche derrière et devant la grande tour
Sur la poignée ta main n’est plus assez forte
Car l’argent est la clé qui ouvre toutes les portes
Comment faire pour quitter l’esclavage?
Cette course souffrante où les relais sont des mirages
Comment renverser cette grandiose dictatrice?
Qui plonge nos idéaux dans l’enfer des vices
Je ne vois qu’un moyen prenez-la dans vos mains
Lancez-la, donnez-la, faites en un feu de joie
Planquez-la dans des coffres, ou en vue sur des tables
Au fond des tiroirs ou dans des livres comptables
L’unique façon pour nous de célébrer sa défaite
De faire que son empire s’en aille à la perte
L’unique façon pour nous de célébrer sa défaite
C’est de la mettre partout sauf dans nos têtes
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10. |
Terre éternelle
03:48
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Pour qu’un jour mes enfants voient tes splendeurs
Je te cherche à tout prix un donneur
Mais je sais Atlas s’impatiente
Moi qui voulais te garder vivante
Terre, terre éternelle je frémis quand je pense à toi
Et je pleure parfois
Pour tout ce que tu m’as offert d’abondance et d’éphémère
J’ai mis un pied devant et tu m’as ouvert les chemins
Les goûts et les parfums
Tu m’as appris dans le silence les lois de tes plus vieilles sciences
Terre, terre éternelle merci encore pour la montagne
L’étoile et l’arc en ciel
La forêt, la plaine, la mer, le vent, le glacier, le désert
Mes yeux ont caressé et tout mon être a ressenti
Ce fleuve d’énergie
Disponible à celui qui veille et qui croit encore au soleil
Terre, terre éternelle on dit que tes jours sont comptés
Et que le sablier laissera filer ses grains de toi
Jusqu’à ce que tu ne soies plus là
Les singes ont bien changés Toumaï et Lucy sont bien loin
Ne reste que des humains
Indifférents à tes trésors et pourtant maître de ton sort
Pour qu’un jour mes enfants voient tes splendeurs
Je te cherche à tout prix un donneur
Mais je sais Atlas s’impatiente
Moi qui voulais te garder vivante
Terre, terre éternelle c’est pour toi que je suis resté
Pour tes tableaux de ciel
Pour les animaux et les plantes
Je voulais te garder vivante
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11. |
Les horloges
04:13
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Tout petit je voulais toujours
Ce qu’il y avait dans l’autre cour
Mon cœur était déjà pris dans l’engrenage
L’appétit de l’inaccessible
Placé au centre de ma cible
J’allais courir en vain vers ces mirages
Je voulais toujours plus d’amour
D’attention, je voulais toujours
Être au milieu de l’éclairage
Je voulais le vélo rapide comme l’éclair
Et puis le retour de mon père
Le dessin d’un sourire sur mon visage
Je sais que les horloges
Toujours précises et efficaces
Balaient les angoisses
Que la vie nous forge
Malgré la frayeur du présent
Inévitablement le temps
Rend feu de peine et de joie moins ardent
Après les camions et les balles
Les filles m’amenèrent à un bal
Où je dû faire preuve de courage
Malhabile dans le jeu des charmes
Je fis couler bien des larmes
Ah! Comme j’aurais voulu être plus sage
Je sais que les horloges…
Au fil de ces journées humaines
On m’apprend à briser les chaînes
Et à laisser hier dans le sillage
J’entrevois de par mes yeux de solitaire
La fin de mes années de guerre
Enfin le droit de sortir de la cage
Je sais que les horloges…
Mystérieusement le temps
Rend fou de joie et plus vivant
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12. |
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Je cours après le temps, qui va toujours plus vite
Quoi? Qu'est-ce que tu dis j'entends pas bien, je gravite
À toute allure, à l'assaut des mesures
Et seule la pendule me rassure
Comme un marathonien, je vais dans l'existence
Sablier à la main, sans perdre la cadence
Quand tout à coup mon podomètre crie
Et sonnent les cloches de mon esprit
Et si toute cette vie de coureur était une erreur
Qui me redonnera les heures?
Excuse-moi je partais, j'te rappellerai bientôt!
On pourra s'évader devant un café chaud
Et la vitesse à fond, me revoilà en selle
Avec comme l'impression de rater l'essentiel
Je repense au bouddha le ventre plein de vent
Suis jaloux de mon chat couché sur le divan
Et me monte à la gorge la question
Si demain mon horloge s'arrête pour de bon
Vais-je m'apercevoir que j'ai tourné en rond
Que j'ai filé, filé sans devenir papillon
Sans voler vers le ciel, sans montrer mes couleurs
Et si toute cette vie de coureur était une erreur
Qui me redonnera les heures?.
Ah! Me voilà enfin, désolé du délai!
Même que j'devrai partir plus tôt pour faire exprès
J'aurais voulu rester plus longtemps avec toi
Mais ce sont les aiguilles qui m'imposent leur loi
C'est promis, c'est juré, je passerai aujourd'hui
Sans minutes imposées, sans horaire précis
On se dira les mots qu'on néglige souvent
Sans arrière pensé on vivra au présent
Faudrait compter en mois et non plus en secondes
Et faudrait que les croches redeviennent des rondes
Pour ne pas arriver à la fin du cadran
Épuisé, malade, mourant
Et puis s'apercevoir qu'on a tourné en rond
Qu'on a filé, filé sans devenir papillon
Sans voler vers le ciel, sans montrer ses couleurs
Et si toute cette vie de coureur était une erreur
Qui me redonnera les heures.
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Ian Fournier Sherbrooke, Québec
Auteur-compositeur-interprète singulier, guitariste inventif à la voix sensible et à la plume vive et profonde, Ian Fournier propose des chansons fine et vibrantes où le désir de dire prédomine. Introspection, poésie, teintes d’humours et d’espoirs, l’artiste nous amène dans un univers intime où les réflexions côtoient les rires. ... more
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