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1. |
Mes animaux nocturnes
03:47
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C’est pas des p’tits minous, c’pas des chiens, c’est des loups
Qu’y ont pas mangé d’la semaine
Y’ont pas de doux pelage, y’ont la haine, y’ont la rage
Y contrôlent mes pensées une à une, mes animaux nocturnes
Quand j’trouve que c’est pas juste, ej’ les sens dans mes muscles
Y commencent à grogner
Quand j’ai le front qui plisse, c’t’eux autres qui réagissent
Tu ferais mieux d’t’en aller
Y contrôlent mes paroles une à une, mes animaux nocturnes
C’est pas des p’tits minous...
Pis quand ça dégénère, c’t’eux autres qui pognent les nerfs
Pis j’peux pas les retenir
L’instinct d’tuer présent, l’attaque, le goût du sang
Sont en train d’m’envahir
Y contrôlent mes actions une à une, mes animaux nocturnes
C’est pas des p’tits minous...
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2. |
La vie nous serpente
02:05
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À gauche, à droite, la ligne est étroite
On vient qu’on n’sait plus où on est rendu
On rampe, on court, on boite
Pis on retombe sur nos pattes
La vie nous serpente sur d’étranges pentes
La vie nous serpente
En haut, en bas, j’sais pus où j’m’en vas
Barouetté un peu plus
Dans d’autres montagnes russes
Tu files au peak de l’illusion
Ou tu r’débarque en dépression
La vie nous serpente sur d’étranges pentes
La vie nous serpente
Avant, arrière, que cé que j’peux y faire
J’ondule, j’me tortille dans un nœud d’vipères
Pogné entre un néo débile
Pis un vieux cerveau d’reptile
Ou j’compatis ou j’assassine
Depuis la nuit des origines
Quand les jours désenchantent
La vie nous serpente sur d’étranges pentes
La vie nous serpente
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3. |
Tellement délicats
03:11
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On marche au pas
Pas ci, pas ça
Avance, bouge-toé, grouille
Les doigts dans l’nez, cheq’moé l’andouille
On marche au pas
Pas lui, pas moi
Déniaise, déguédine enfin
Laisse, faire, tu comprends jamais rien
On marche au pas
Pas ci, pas ça
Envoye réveille, allume
Y’as-tu quelqu’un, toujours dans brume
On marche au pas
Pas lui, pas moi
Pas chanceux, pas l’temps, pas d’bain
Pas d’break, pas d’raccourci
Les gens sont tellement délicats
Pis patients à part de ça
Après t’avoir sacré sur’l cul
Y font comme si qu’t’existais pus
On marche au pas
Pas ci, pas ça
Pas d’génie, pas d’talent, pas d’classe
Pas d’permission pis pas d’passe-passe
On marche au pas
Pas lui, pas moi
Ben non c’t’une joke, prends pas ça d’même
T’es susceptible, c’pas notre problème
Les gens sont tellement délicats
Pis ben polis à part de ça
Quand ils t’ont humilié, battu
Y font comme si qu’t’existais pus
Mais moé j’veux pas, marcher au pas
Pas d’job steady, pas d’boss, pas d’religion
Atroce, pas d’conventions
Pas à bonne heure, pas à bonne place
Pas marcher dans vos criss de traces
Pas d’quartier, pas d’cœur, pas d’grimace
Les gens sont tellement délicats
Quand ils te pognent par un bras
Dans l’dos, un coup d’couteau pointu
Pis y font comme si qu’t’existais pus
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4. |
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5. |
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La p’tite lumière qui brille
Le p’tit quec’chose d’ains yeux
Le sourire vivant qui scintille
J’en voulais juste un peu
Moi j’cherchais ça dans l’noir
Des sous sol de tavernes
J’pensais que dans l’fond des cavernes
Ça serait plus facile à voir
Moé j’cherchais ça dans l’fond
Des bouteilles de wisky
J’pensais qu’d’aller au bout d’la nuit
Me rendrait la raison
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6. |
Déesse hyène
03:08
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J’ensouffle et j’engraine, qui suis-je vraiment
Dans la ribambelle des étoiles qui hantent
Mentent les mémoires dans les lignes d’étangs
Pousse les veilleurs d’entre-gyrophares
J’avais des soleils perçants pour seuls yeux
Mais le dieu des eaux me les a crevé
Maintenant j’éveil, je pluiediluvienne
En déesse hyène désarticulée
J’ensouffle et j’engraine, qui suis-je vraiment
Dans la mourritude des calendriers
L’heure des battements d’ailes, des canons d’éther
J’échelle vers la mer en lents grains salés
J’aimais sur la grève, rouler mes épaules
Mais l’affreux des pôles m’a décoloré
Maintenant j’effraie, d’ombres de persiennes
J’encheval des peines à granges enjambées
J’avais des silences, d’autour de saturne
Les monstres à plumes les ont déchirés
Maintenant j’éteint leurs joyaux nocturnes
À couperet de lune rougensanglanté
J’ensouffle et j’engraine, qui suis-je vraiment
Parmi les serpents qui tracent les siècles
Dans l’aéronef, le cri des sirènes
La déesse hyène ne fait que passer
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7. |
On s'aime
02:20
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On s’aime juste un peu pour voir
Une bière, un café au comptoir
Qui connait de son amour la réelle trajectoire?
On s’aime souvent sans s’en apercevoir
On s’aime comme ça pour un soir
Pour un p’tit clin d’œil dans l’miroir
Qui a dit que nos désirs étaient aléatoires?
On s’aime souvent sans s’en apercevoir
On s’aime jusqu’au désespoir
Jusqu’à corde, jusqu’aux lames de rasoir
Qui peut se prétendre l’écrivain de sa propre histoire?
On s’aime souvent sans s’en apercevoir
On s’aime juste un peu pour voir
Une bière, un café au comptoir
Qui connait de son amour la réelle trajectoire?
On s’aime souvent sans s’en apercevoir
Sans s’en apercevoir
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8. |
Chus qui moé
04:14
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Chus qui moé, chus qui moé?
Grand singe évadé d’Afrique qui ruse, qui trafique
Seigneur noir qu’y a délavé dans les neiges de Stadakoné, chus qui moé?
Métisse français, ilnu sur le Piekuagami
Homo Sapiens qui court en fou après sa belle technologie, chus qui moé?
Enfant perfide, immature, en liberté dans nature
Agriculteur effréné, frugivore qu’y a mal viré, Chus qui moé?
Vagabond, missionnaire, acrobate, mammifère
Primate affectueux, mais quand même dangereux
J’ai ben peur d’être un peu tout ça, mais j’pas encore sûr tout à fait
Pis sinon j’donne ma langue aux rats, qui peuplent notre belle planète
Nostalgique illusionné qu’y attend l’prochain apocalypse
Qui compte en cachette les éclipses su’un vieux morceau d’calendrier, chus qui moé?
Chercheur d’or, dans l’pétrole qui creuse sa vie dans tous les sols
Navigateur en mal d’étoiles qui s’arrête rien que quand ça fait mal
J’ai ben peur d’être un peu tout ça, mais j’pas encore sûr tout à fait
Pis sinon j’donne ma langue aux rats, qui peuplent notre belle planète
Beau parleur analphabète qui piac, jacasse, répète
Voleur armé jusqu’aux dents, s’ua drogue, pis sur les médicaments, Chus qui moé vraiment?
Violeur, hostile, intoxiqué, prédateur en échappée
Pourri, opportuniste, désaxé, intégriste, Chus qui moé Câlice?
J’ai ben peur d’être un peu tout ça, mais j’pas encore sûr tout à fait
Pis sinon j’donne ma langue aux rats…
En attendant que j’pense à ça, autour on prédit la défaite
Du bipède Abracadabra, l’humanité dans un p’tit pet
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9. |
Cercueil roulant
02:32
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Les gars qui s’prennent pour Gilles Villeneuve
Me rendent perplexe
À Lawrenceville le soir dans’ curve
Leu pauv’ muffler a bout d’souffle pis d’réflexe
Les gars qui s’prennent pour Gilles Villeneuve
Me rendent perplexe
Les motards qui écoutent la radio
Me rendent perplexe
Dans’ belles routes de villégiature
Y traînent leurs bruits qui font peur à nature
Les motards qui écoutent la radio
Me rendent perplexe
Humain bizarre, humain standard
Quand t’embarque dans ton char
Des fils qui s’touchent, des yeux qui louchent
La raison qui prend l’bord
Dans ton cercueil roulant
Ben crispé sur’l’volant
Humain bizarre, humain standard
Tes mystères me dépassent
Les colleux-d’cul quand j’roule à cent
Me rendent perplexe
Ça s’magasine des accidents
Des tapes sua gueule, (prenez garde si j’me vexe)
(faut que j’freine mes réflexes)
Les colleux-d’cul quand j’roule à cent
Me rendent perplexe
Humain bizarre, humain standard…
Ceux qu’y accélèrent quand j’les dépasse
Me rendent perplexe
Dans leux cerveaux j’me d’mande c’qui s’passe
Une tragédie, un drame ou un complexe
Ceux qu’y accélèrent quand j’les dépasse
Me rendent perplexe
Humain bizarre, humain standard…
Les femmes au volant
Me rendent perplexe…
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10. |
40 ans ben vite
04:30
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Avec mes 2 loyers en retard, ma vieille tévé dret sur l’prélard
Ma vieille guitare, mes jeans percés, la tête encore ben pleine d’idées
M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais vivre de ma musique
Sculpture de vaisselle dans l’évier, vieux draps pour s’cacher d’la lumière
Des circulaires plein l’escalier, où mes rêves déboulent à toé soirs
M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais vivre de ma musique
La semaine passée à l’épicerie devant une caissière assez jolie
M’a fallu r’vivre l’humiliation, de l’insuffisance de fonds
M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais vivre de ma musique
Mais quand le spectacle fini pis qu’des gens viennent me dire merci
Dans ce beau monde futile, j’me sens enfin un peu utile
Y’en a qui m’disent qu’j’ai une belle voix, pis d’autres que c’est n’importe quoi
Moé j’suis la route qu’on m’a donnée, j’chante pour ceux qui veulent m’écouter
M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais vivre de ma musique
Salut m’man, t’aurais tu cent piastres, t’sé, faut encore que j’trouve ma place
Aye ça fait 2 semaines que j’suis sobre, pis j’ai peut être trouvé une job
M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais vivre de ma musique
Mais quand le spectacle fini pis qu’des gens viennent me dire merci
Dans ce beau monde stérile, j’me sens enfin un peu utile
Encore un Noël cheap en vue, encore une année qu’je m’dois l’cul
J’travaille pourtant mes 50 heures, j’pas un raté, j’pas un voleur
M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais vivre de ma musique
Ah pis d’la merde, j’veux rien savoir au lieu d’payer Hydro Québec
J’hurle à la lune par ce beau soir, j’descends en ville flamber mon chèque
M’avoir 40 ans ben vite pis j’voulais juste aouuuuuuuuuuuuuu
Mais quand le spectacle fini pis qu’des gens viennent me dire merci
Dans ce beau monde sénile, j’me sens enfin un peu utile
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11. |
À prochaine
03:17
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Avant que’l soleil baisse su ma vie longue et fleurissante
Les feuilles rouges, jaunes, épaisses s’empilent sur l’herbe pesante
Les éclipses scintillantes, pogné tout seul dans salle d’attente
Mon âme flétrie au marécage s’en va vers son dernier voyage
Avant que’l soleil baisse su ma vie presque éblouissante
Un sourire comme dernière braise, la lumière d’une étoile filante
C’est un temps épuisé qui file dans le sablier immobile
Les derniers battements qui s’en vont de mon corps lourd comme le béton
Avant que’l soleil baisse qu’on débranche la dernière veilleuse
Sur une vie plutôt heureuse, ben pleine de souvenirs qui apaisent
D’l’amour à m’en étourdir jusqu’au vrai moment d’partir
Juste une question à l’infini quand y viendront vider mon lit
J’ai tu fais un peu d’bien autour
Pour que ça vaille quand même la peine
Que j’dise salut pis à prochaine
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Ian Fournier Sherbrooke, Québec
Auteur-compositeur-interprète singulier, guitariste inventif à la voix sensible et à la plume vive et profonde, Ian Fournier propose des chansons fine et vibrantes où le désir de dire prédomine. Introspection, poésie, teintes d’humours et d’espoirs, l’artiste nous amène dans un univers intime où les réflexions côtoient les rires. ... more
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